Soutenance de thèse

Le Lundi, 30. novembre 2020 -
14:00 - 18:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

Monsieur Dodji GBEDAHOU

Soutiendra lundi 30 novembre 2020 à 14 h 

Salle des Actes n°011, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Sciences du langage

Titre de la thèse : Bilinguisme et bégaiement : études phonétiques des disfluences présentes dans la parole de locuteurs mina/français

Composition du jury : 

  • M. Jacques BRES, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, codirecteur de thèse
  • Mme Ivana DIDIRKOVA, Maîtresse de conférences, Université Paris 8
  • M. Fabrice HIRSCH, Maître de conférences habilité, Université Paul-Valéry Montpellier 3 directeur de thèse
  • M. Slim OUNI, Maître de conférences habilité, Université de Lorraine 
  • M. Essodina PERE-KEWEZIMA, Professeur, Université de Lomé (Togo)
  • Mme Agnès STEUCKARDT, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Sylvia TOPOUZKHANIAN, experte
  • Mme Béatrice VAXELAIR, Professeure, Université de Strasbourg

Résumé de la thèse :

L’objectif de cette thèse est d’étudier les caractéristiques phonétiques des phones sur lesquels interviennent des disfluences dans la parole de personnes bilingues présentant un bégaiement.
Pour mener à bien cette recherche, plusieurs recueils et analyses de données ont été effectués. 11 locuteurs bilingues mina-français, qui étaient porteuses d’un bégaiement, ont été enregistrées à Lomé (Togo). Ces enregistrements ont permis d’étudier (1) les taux de disfluences pour les traits phonétiques des sons faisant l’objet d’une disfluence et (2) l’environnement phonétique de ces mêmes phones disfluents. Des données nasofibroscopiques ont également été utilisées en vue d’observer les événements se déroulant au niveau laryngé pendant certaines disfluences. Ensuite, une étude EMA a été réalisée au LORIA (Nancy) afin d’observer les mouvements des articulateurs pendant les disfluences typiques du bégaiement
De façon générale, nos résultats montrent des taux de disfluences plus importants en français qu’en mina. L’étude des traits phonétiques donnant lieu au plus d’accidents de parole, montre que les consonnes non-voisées, les voyelles nasales et les voyelles antérieures sont significativement plus bégayées. L’observation de l’environnement phonétique des disfluences démontre que les sons non-voisés disfluents sont généralement présentes dans un environnement voisé. Par ailleurs, les données sur le larynx révèlent notamment la présence de mouvements inappropriés d’ouvertures et de fermetures de la glotte lors de séquences disfluentes incluant une consonne non-voisée. Enfin, les données EMA acquises sur une locutrice bilingue montrent qu’en termes articulatoires, les disfluences sont comparables dans les deux langues.

Dernière mise à jour : 16/11/2020